Ils ont moins de deux jours pour quitter les lieux. Les 20 000 habitants de Yellowknife, au Canada, ont reçu, mercredi 16 août soir, l’ordre d’évacuer d’ici vendredi à la mi-journée la principale ville du Grand Nord en raison de l’avancée rapide des feux de forêt.
« Malheureusement, la situation des feux de forêt tourne au pire avec un brasier à l’ouest de Yellowknife qui représente une véritable menace », a déclaré Shane Thompson, ministre de l’environnement des Territoires du Nord-Ouest. Près de 168 000 personnes ont dû être évacuées au Canada depuis le début d’une saison des feux qui bat tous les records et accable ces jours-ci les Territoires du Nord-Ouest, région nordique deux fois plus grande que la France métropolitaine qui compte actuellement 230 feux actifs.
L’armée canadienne déployée
Séparés de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, ces villages sont « particulièrement difficiles » à évacuer par voie terrestre, expliquait plus tôt cette semaine Mike Westwick, du service des feux territorial, précisant qu’un contingent de l’armée canadienne était déployé pour faciliter des évacuations aériennes.
« La ville ne fait pas face à un danger immédiat (…) mais sans pluie il se peut que le brasier frappe les environs de la ville ce week-end », a déclaré M. Thompson lors d’une conférence de presse. « Si vous restez jusqu’au week-end vous risquez de vous mettre en danger et de mettre en danger les autres », a-t-il ajouté.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a précisé mercredi que les forces armées étaient toujours déployées pour porter assistance à la population des Territoires du Nord-Ouest. « Nous allons continuer de vous fournir les ressources nécessaires » et « apporter toute l’aide possible », a-t-il écrit sur le réseau X (Ex-Twitter).
La province voisine de la Colombie-Britannique, elle aussi durement frappée par les feux de forêt, a enregistré un mercure au-dessus de la barre des 40 °C, une première cette année au Canada, a dit mardi à l’AFP le ministère de l’environnement. La ville de Lytton a vu la température atteindre lundi 41,4 °C, deux ans après avoir été ravagée par les flammes dans les jours qui avaient suivi un « dôme de chaleur » inédit avec un record historique de 49,6 °C pour le pays.
Le Canada, qui de par sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.