Premier match officiel de la saison, première défaite et grande inquiétude. En immense difficulté dans tous les domaines, l’Olympique de Marseille (OM) a été battu 1-0, mercredi 9 août à Athènes, par le Panathinaïkos au 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions et se retrouve déjà en posture très périlleuse avant le match retour.
« C’est très important pour nous la Ligue des champions, on doit tous travailler pour y être chaque année », a encore répété lundi le président marseillais, Pablo Longoria. Mais la 3e place décrochée en fin de saison dernière a obligé son équipe à se frayer un chemin vers les poules via deux tours préliminaires toujours terriblement périlleux, et la défaite de mercredi met déjà l’OM dos au mur, obligé de réagir vivement dans six jours à domicile.
« On doit être prêts », avait répété, mardi devant la presse, le nouveau coach marseillais, Marcelino ; « Bien sûr qu’on est prêts », avait de son côté lancé le capitaine du soir, Samuel Gigot. Mais ce n’était pas tout à fait vrai, et ça s’est vu.
Encore en train de digérer la transition entre le football furieux d’Igor Tudor et celui beaucoup plus posé de Marcelino, les Marseillais ont semblé perdus mercredi à Athènes, sans certitudes tactiques et à la peine physiquement.
Il y avait pourtant une vraie curiosité à voir cette équipe encore refaite du sol au plafond cet été, à découvrir ces nouveaux visages, avec cinq recrues alignées d’entrée, et ce nouveau style.
Mais le début de l’ère Marcelino a donc été très inquiétant, et on a vu à Athènes que l’Asturien avait eu trop peu de temps pour installer ses idées. Résultat, dans une ambiance très loin d’être aussi effrayante qu’annoncé dans le petit stade Apostolos Nikolaïdis, au-delà du décadi, l’OM sauce Marcelino a paru très loin du compte.
Kondogbia expulsé, des joueurs à court de forme
Dans un 4-4-2 presque trop limpide, avec des lignes comme tirées à la règle, les Marseillais n’ont pas construit la moindre action lors des vingt premières minutes, passées à courir derrière le ballon, dont les Grecs ne faisaient alors pas grand-chose.
A la 22ᵉ minute, Pierre-Emerick Aubameyang a placé une tête très au-dessus de la barre puis, à la 45ᵉ minute, Azzedine Ounahi, en grande difficulté à gauche pendant toute la partie, a enfin trouvé le cadre d’une frappe enroulée du droit.
Entre-temps, Geoffrey Kondogbia avait été averti dès la 30ᵉ seconde par un arbitre au carton facile et plusieurs joueurs avaient déjà paru très à la peine, comme les recrues Iliman Ndiaye ou Ismaïla Sarr.
La deuxième période a été pire encore, avec une seule action positive à la 50e minute, avec deux frappes dangereuses coup sur coup d’Ounahi puis de Jonathan Clauss.
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Mais l’OM a surtout énormément subi, avec notamment un temps très, très faible autour de l’heure de jeu, qui a réveillé le public grec et a abouti à l’expulsion de Kondogbia (65e) pour un deuxième jaune cette fois indiscutable. Ensuite, les Marseillais n’ont plus fait que défendre, y compris les entrants offensifs Amine Harit et François-Régis Mughe, espérant que la qualité offensive relative du « Pana » allait les sauver.
Mais les joueurs au maillot vert ont réussi une action construite, avec une jolie remise de Fotis Ioannidis pour le Brésilien Bernard, qui a trompé Pau Lopez (1-0, 83e).
A Athènes, l’OM rêvait de lancer un marathon européen qui le conduirait au moins jusqu’à la phase de poules, voire plus, après être passé tout près la saison dernière d’une qualification pour les huitièmes de finale. Ses ambitions sportives en dépendent, et sa santé économique également. Mais il faudra pour cela faire beaucoup mieux mardi au Stade-Vélodrome.