D’une affaire judiciaire à l’autre, l’ancien président américain Donald Trump a plaidé, vendredi 5 août, non coupable des charges supplémentaires portées contre lui dans l’affaire de sa gestion négligente de documents confidentiels.
Jeudi, le candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024 a déjà plaidé non coupable devant un tribunal de Washington dans un autre dossier : celui pour lequel il est poursuivi pour avoir tenté de renverser le résultat de l’élection de 2020 remportée par son rival Joe Biden.
Mais cette fois-ci, dans l’affaire des dossiers classifiés, M. Trump ne s’est pas déplacé. Dans une notification écrite au tribunal compétent, il dit plaider non coupable des nouvelles charges dont il fait l’objet, et renoncer à assister à sa comparution de présentation formelle des charges le visant prévue le 10 août.
Dans un document judiciaire rendu public le 27 juillet, les procureurs fédéraux l’accusent d’avoir essayé de supprimer des images de vidéosurveillance qui intéressaient les enquêteurs. Il est reproché à M. Trump, ainsi qu’à deux de ses assistants, Walt Nauta et Carlos de Oliveira, d’avoir demandé à un employé de sa luxueuse résidence de Floride de « supprimer des images de vidéosurveillance du Club de Mar-a-Lago pour éviter que ces images ne soient remises » à la justice.
Accusé d’avoir compromis la sécurité des Etats-Unis
Le milliardaire américain avait déjà plaidé non coupable des chefs d’accusation pour lesquels il a déjà été inculpé en juin dans ce dossier fédéral, qui sera jugé en mai 2024 en Floride. Il était jusqu’alors visé par 37 chefs d’accusation, dont « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage » dans cette affaire. Ses deux assistants sont également poursuivis.
L’ancien président est accusé d’avoir compromis la sécurité des Etats-Unis en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence de Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l’oblige la loi. Une autre loi, sur l’espionnage, interdit de conserver des secrets d’Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.